Aujourd’hui, pas de sortie « cailloux » car nous avons été invités par nos propriétaires et amis, Aza et Ahmed, à partager leur repas du vendredi avec toute la famille.
En attendant l’heure d’aller manger, 15h !!!, nous profitons des derniers rayons de soleil dans notre jardin tout en buvant un thé. Notre estomac commence à crier famille et les odeurs s’échappant de la cuisine d’Aza n’arrange rien.
En Egypte, le vendredi c’est le début du week-end mais aussi un jour de prière important : la «joumouaa» ou jour du rassemblement. Le jeudi soir et le vendredi matin, c’est la grande effervescence avec la ruée au souk pour y acheter les fruits et légumes qui composeront le repas familial du vendredi « midi ». Pour ma part, je préfère m’approvisionner auprès de mon maraicher habituel loin de la bousculade et de toute l’atraction que je suscite en tant que « étrangère » et blonde de surcroit (et en plus je ne maitrise pas assez bien l’arabe pour m’y aventurer sans traducteur).
j'adore le mois de janvier car les fruits de saison sont en particulier les fraises, les dattes, les figues et surtout les mandarines !!! leur parfum est incroyable ! et leur goût... ici pas de légumes ou de fruits calibrés et bien propre sur eux : naturels et sans conservateur.
aujourd'hui, au menu :
- poisson du jour, frit
- molokhiyya, une soupe de feuilles de corète à l’aspect gluant préparée avec de l’ail rissolé et un bouillon de viande. A manger en trempant le pain shamsi (pain qui a levé grâce à la chaleur du soleil), une tuerie quand elle bien préparée mais au 1er abord surprenant par son aspect « gluant ».
- salade de tomate, concombre, poivron coupés en tous petits cubes et de carotte râpée, assaisonnée de sel, poivre, cumin et de vinaigre blanc ou citron vert
- shorba, une soupe de petites pates (type langue de chat) faite avec le gras de cuisson de la viande (une bonne shorba se reconnait au nombre de petits yeux qui vous regardent...)
- et riz au curry
Le riz et le pain sont quasiment toujours présents aux repas.
On ne boit pas en mangeant. L’eau est en général en bouteille ou filtrée : l’eau courante provient de l’eau de mer dessalinisée et traitée, donc à éviter en boisson sous peine de petits gastro
pour ceux qui ne sont pas habitués.
Pas de dessert non plus à la fin du repas : on vous proposera plutôt une boisson gazeuse (ils en ont de toute sorte plus chimiques les unes que les autres, j’adore ! avec des goûts inconnus en
France) ou un shaï ou thé noir de la marque El Rosa (le meilleur, bien que Lipton s’implante de plus en plus en Egypte) ou un jus de fruits mixé auquel est parfois ajouté une pointe de poudre
chimique que l’on trouvait aussi dans le temps en France (le fameux Tang).
Pas de fromage car le lait est très cher, entre 25 et 30 livres soit plus d’un euro : le prix du fromage type bleu par ex. est de 360 livres le KG (quand on sait que le salaire moyen est de 1500/2000 livres…). Mais on trouvera beaucoup de briques de feta d’un prix très abordable et déclinées dans de nombreux goûts (olive, poivron, tomate, bleu, « viande des grisons »..).
Les légumes sont souvent préparés avec une sauce tomate, auparavant cuits… dans le bouillon du gras de la viande.
La viande est assez chère, en particulier le mouton, donc le plus souvent ce sera du poisson, bien que celui-ci commence aussi à devenir cher, frit ou pané.
J’adore aussi leurs glaces, ils en ont de toutes sortes et inconnues au bataillon chez nous comme les glaces en cône de la marque Kitkat dans lesquelles vous trouvez le gâteau du même nom.
Dans les épiceries, le rayon "gateaux" offre une grande variété de biscuits emballés individuellement et de toute sorte...
mais pour nous, c'est tous les jours vendredi : Aza adore cuisiner et nous partageons pratiquement tous les jours leur repas "du midi" ; ou parfois dehors pour profiter du soleil.
ci-contre des hawawachi, un pain fourré de viande hachée épicée cuit dans un plat au four : celui-ci est retourné régulièrement afin de permettre à la graisse de la viande de l'imbiber...
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Autre spécialité, le koshairi : mélange de pâtes(spaghetti et macaroni), riz, lentilles noires et pois chiches recouvert d’une sauce tomate parsemée d’oignons frits.
Normalement après avoir fini votre assiette, vous êtes calé pour un moment
Les ta’amayya, des galettes plates frites de pois cassé mélangés avec de l’ail, du persil, des oignons et de la coriandre en feuille.
Les mahshi qui sont des légumes farcis d’un mélange de riz et d’épices : poivrons, courgettes… cuits dans le bouillon (gras) de cuisson de la viande.
La tahina, une sauce à base de sésame et ail, à laquelle on ajoute un zest de citron vert et que l’on mange avec de pain
Mais aussi :
Le chawarma, l'équivalent de notre kébab, qui se fait avec du poulet, du boeuf ou du mouton
Kebab et Kofta : Des morceaux d'agneau grillés à la flamme (kebab) et de la viande hachée épicée transformée en saucisse et grillée sur une brochette (kofta)
Le baba ganousch : une sorte de caviar d'aubergine
Le kebdah : morceaux de foi revenus dans l'huile
Le gratin de macaronis avec sa béchamel et sa viande de boeuf façon lasagne
la patate douce, cuite au four et qui se mange comme un dessert
et leurs frites, une tuerie : de la vraie patate comme celle qu'on trouvait avant, avec un vrai goût de pomme de terre !!!